Il y a quelques semaines, le supérieur général de la compagnie de Jésus a osé blasphémer publiquement, d’une manière qui a même fait frémir le sataniste que je suis (plus de joie que de peur, dans mon cas). Il a tenu des propos qui suggérait que le Diable n’avait qu’une existence métaphorique.

Une levée de boucliers s’en est immédiatement suivie dans les milieux catholiques orthodoxes, et il n’a pas tardé à reformuler son discours d’une manière plus conforme à la doctrine actuelle de l’Église catholique, qui affirme l’existence réelle et personnelle du Diable.

Parmi les réactions en France, cette vidéo du Père Gaultier de Chaillé, de Padreblog:

J’ai choisi d’introduire ce billet par elle, non pas parce que je l’aurai trouvée convaincante (spoiler: ce n’est vraiment pas du tout le cas), mais parce que sa réflexion sur la personne constitue, à mon sens et contre son intention, à la fois un excellent exemple des failles et des contradictions de la doctrine morale catholique, et une piste pour comprendre comment on peut en venir à trouver, a contrario, le diable sympathique et à s’identifier comme sataniste, sans pour autant croire en son existence ou adorer le mal.

Première caractéristique frappante de ce court exposé: il porte en lui-même une forme de contradiction, certes apparemment assumée, comme un de mes amis Facebook, d’ailleurs catholique, me l’a fait remarquer. En effet, il rappelle environ à sa moitié que pour l’Église catholique, Satan a une existence réelle, pour ensuite s’efforcer de montrer qu’il contredit radicalement dans ce qu’il est la définition de ce qu’est une personne, telle que le Père de Chaillé la conçoit du moins, dans une perspective personnaliste manifestement et sans surprises marquée par l’influence de Jean-Paul II et de Benoit XVI. Reste qu’intellectuellement et même éthiquement, rejeter hors de la « dignité de personne » des êtres qu’on affirme réels, capables de liberté et de sentiments, n’est pas sans poser problème. J’y reviens plus bas.

Mais tout d’abord, une petite paraphrase de la vidéo:

La mythologie, par exemple les représentations fantastiques du Moyen-Âge, peut faire oublier ce qu’est le diable. Il n’est pas un dieu du mal co-éternel à Dieu. Il est une créature de Dieu qui s’est tournée vers le mal. Voulu bon par Dieu, il a voulu faire le mal. Pas le mal contre Dieu,  car il est infiniment en dessous de lui.

L’Église considère « depuis toujours » que cette « substance séparée » , cet être sans corps comme tous les autres anges, a une existence réelle. Mais est-il une « personne »? Le propre de la personne est d’être en relation, en soif de la rencontre. Le propre du diable est qu’il est dans une solitude absolue qui l’enferme sur lui-même et ne cherche que sa propre fin. Il n’est qu’un adversaire, jamais en relation.Il est généralement présenté comme un monstre effrayant car il est celui qui éloigne, qui effraie et donc nous ne pouvons pas dire qu’il est une personne. Selon le cardinal Ratzinger « il a perdu sa dignité de personne.Il est la ruine de l’être personnel. Il n’est plus personnel ». Ce que dit l’Église sur lui est une invitation à être l’inverse de lui, à être de vraies personnes. à avoir soif de relations: avec nous-mêmes, les autres et Dieu. C’est l’intérêt de réfléchir sur le Diable: se recentrer sur ce pourquoi nous avons été faits: aller vers Dieu.

Au terme de son visionnage, cette vidéo dévoile un autre paradoxe dans sa démarche: elle prétend réfuter l’hypothèse d’un diable qui ne serait que purement métaphorique, mais on voit mal en quoi celle-ci permettrait moins le processus de réflexion exposé ici que celle de son existence réelle. Elle ne répond pas en fait à la question initiale: pourquoi croire que le diable existe réellement ?

Pour ce qui est de ce qu’elle dit vraiment: elle comporte deux parties, la première qui porte sur l’histoire de la conception du diable dans l’Église, et la seconde qui consiste en une sorte de théologie personnaliste du diable.

Concernant la première:

L’Église considère « depuis toujours » : cette facilité qu’a le Père de Chaillé, comme tant de « jeunes prêtres » de notre génération, d’éluder, sur ce sujet comme sur d’autres, des centaines d’années de débats, d’ambigüités, de contournements, d’oublis puis de redécouvertes, de reformulations et de réinterprétations,  en une seule affirmation quasi d’éternité (« depuis toujours »), me laisse un peu rêveur, je l’avoue [ajout du 9/08/2017: cela dit, son mémoire de licence canonique , qui porte justement sur le diable et que cette vidéo résume, comporte des analyses théologiques plus développées et précises, même si à mon sens la difficulté centrale soulevée par mon billet demeure]. Je comptais au début consacrer toute une partie de ce billet à ce sujet. Mais comme cela en ferait un vraiment très très long billet, même pour moi, et que ce n’est pas vraiment le propos central du Père de Chaillé ici, j’y reviendrai dans un futur article (j’en ferai prochainement un autre sur la question des exorcismes). Ceux que ça intéresse peuvent lire le livre ci-dessous.

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Concernant la seconde:

Le Père de Chaillé nous précise que son orientation est surtout théologique. Parler du diable est intéressant, parce que cela nous permet de réfléchir à ce qu’est une personne.

Si l’on se place dans l’abstraction d’un débat intellectuel, son argumentation est joliment tournée, mais aussi aisément renversable.

Ce qui nous est affirmé ici, c’est que la dignité de personne n’est pas indissociable de la condition de créature qui existe réellement et qui est capable de désir et de libre arbitre, mais qu’elle est fonction de sa capacité et de sa volonté d’entrer « en relation », et même « en communion ».

J’entends bien que le Père de Chaillé a en tête ici une seule créature particulière qui est le diable, et je lui fais confiance, dans l’exercice de son ministère, pour s’efforcer de considérer tout interlocuteur, et même ses pires contradicteurs,comme des personnes.

Il n’empêche que, de manière tout à fait claire et explicite, il choisit d’étendre, dans cette vidéo, son exposé sur le diable à une réflexion générale sur la personne, et qu’il est amené, par cette démarche, à dire à ce sujet des choses tout à fait étonnantes.

Répétons son argument pour bien le laisser pénétrer notre esprit:

Nous avons été créés pour avoir « soif de relations »: avec nous même, avec autrui et avec Dieu. C’est l’actualisation de cette soif, par notre capacité à construire et entretenir de telles relations, que nous pouvons être considérés comme des personnes. Le Diable, au contraire, « s’enferme » sur lui-même, se relie sur lui-même et sa seule jouissance, dans sa solitude et sa « méchanceté ». Par cette non relation aux autres qui le caractérise, il perd la dignité de personne.

L’argument, dans ce récit, tient parce qu’il présuppose une communauté de relations en parfait état de marche, où tout se déroule littéralement pour le mieux dans le meilleur des mondes pour qui accepte de jouer le jeu, et où tout se gâte du fait d’un seul individu, et pour un seul individu (et ceux qui l’écoutent) qui est le diable.

Mais que se passe-t-il quand la communauté elle-même pousse certains de ses membres à se couper, ne serait-ce qu’en partie, de leur être de relation? Quand elle affirme le caractère irréel ou contraire à la nature d’éléments de leur identité, de leur désir ou de leur personnalité qui leur apportent confiance en eux-mêmes, épanouissement et bonheur, lorsqu’elle énonce comme une vérité intangible de leur être un état que tous leurs instincts et leur conscience au for interne refusent ? Lorsqu’elle les incite à taire cette dissonance, à l’enfouir dans le secret de leur intimité plutôt que de risquer le « scandale » ou le « péché public »? Lorsqu’elle les incite à intérioriser une la honte, la détestation de soi et le mensonge, et à accepter une relation faussée à eux-mêmes et à autrui pour rester en « communion »?

Mon expérience d’ancien chrétien est que beaucoup de catholiques à la limite ou au delà de la limite de « l’enseignement moral » de leur Église (divorcés remariés, personnes homosexuelles, etc.) expérimentent de la sorte leur identité chrétienne. L’appel à ne pas ou plus vivre de relations sexuelles, ou, dans le pire des cas, à les vivre en privé (pas de péché public: j’avais d’ailleurs noté dans un billet de mon ancien blog que plusieurs prêtres de Padreblog  semblaient moins reprocher au Père Charamsa ce qu’il avait vécu que de l’avoir porté sur la scène publique). L’insistance aussi, à présenter ces personnes comme « en souffrance » ou « blessées », parfois en accord avec ce qu’elles vivent, mais très souvent en contradiction complète avec leur propre ressenti.

[disclaimer: dans les lignes ci-dessous, je ne cherche aucunement à opposer homosexualité et foi chrétienne, et, pour ma part sataniste et hétérosexuel, je connais de nombreux.ses catholiques homosexuel.le.s qui, sans accepter ce que dit leur Église à leur sujet, arrivent de toute évidence à concilier sans difficulté leur orientation sexuelle et leur foi. Je souhaite juste rapprocher ce qui me semble être une contradiction fondamentale dans l’argument du Père de Chaillé avec un phénomène sociologique bien connu dans certaines religions alternatives, dont le satanisme]

L’association d’homosexuel.le.s chrétien.ne.s David et Jonathan vient de l’exprimer en ces termes, dans une lettre ouverte qui fait suite à deux articles regrettables du journal La Croix:

Mais nous voulons ici re dire que tant qu’on désigne l’homosexuel comme « l’autre » et que, de surcroît, on le définit comme systématiquement en souffrance, le discours est biaisé et on n’avance pas. Au mieux on est dans le compassionnel, au pire le pathologisant.

Nous pouvons témoigner de la foi profonde de nombreuses personnes homosexuelles qui vivent leur sexualité, et nous refusons des parcours « d’accompagnement » qui nous enfermeraient dans notre condition de personne homosexuelle, et nous réduiraient à ce seul aspect de notre personnalité.

Comme cette lettre ouverte le souligne justement, le discours catholique « officiel » qui est tenu aux personnes homosexuelles, entre autres, les enferment dans le statut de « l’Autre » de l’accomplissement de la finalité qui a été donnée à l’homme par Dieu, et elles ne peuvent espérer se réconcilier avec celle-ci qu’en renonçant à une partie de leur être relationnel (le « choix » de la continence, la discrétion, pour ne pas dire le silence, sur la réalité de ce qu’elles vivent vraiment in foro interno, etc.).

Or, si l’on suit le raisonnement tenu ci-dessus par le Père de Chaillé, « le propre d’une personne est d’être en relation ». Plus on est en relation, plus on est une personne. Et moins on est en relation, moins on est une personne.

En ce sens, il me parait cohérent avec son raisonnement de soutenir que le discours de l’Église sur l’homosexualité, le divorce etc. dépersonnalise les individus concernés, les déshumanise, en les incitant à amputer une partie de leur vie relationnelle. Suivant les termes mêmes employés par le Père de Chaillé, elle les relègue au rang de « monstres » et de « démons ».

En ce sens, on pourrait quasiment dire que la doctrine morale catholique (de même de celle d’autres églises chrétiennes dont le discours est similaire, et, semble-t-il, de plus en plus convergent) est une  machine à invoquer des démons et des monstres

Et certaines personnes concernées semblent le prendre exactement comme cela. Assignées à concevoir leur désir, ou du moins une partie significative de celui-ci, comme un Autre fondamental de la foi chrétienne, démonisées, enfermées dans une « blessure », certaines en viennent manifestement à trouver que l »Autre, le démon, le solitaire absolu, c’est-à-dire le Diable, n’est au fond pas si antipathique que ça, et même à s’y identifier.

Je ne suis pas moi-même homosexuel (l’une des membres de ma famille immédiate l’est, par contre), mais j’ai relevé récemment plusieurs exemples concrets en ce sens, en particulier sur le continent américain, bien qu’il me semble que la tendance n’est pas inexistante en Europe.

L’un des membres les plus connus et visibles du Temple Satanique, Ash Astaroth, a présenté dans un entretien qui vient tout juste d’être traduit en français le Temple Satanique comme un « paradis pour les queer »:

« Mais au-delà de ce genre de coups de pub, le Temple est un mouvement important qui offre un espace sûr et inclusif pour les personnes qui s’identifient de tous les genres. Sans s’imposer comme une organisation purement LGBTQ, le Temple satanique est devenu un havre de paix pour les personnes queer. Lors de la première réunion à laquelle j’ai participé, toutes les personnes à qui j’ai parlé dégageaient une grande confiance en elles, qu’elles soient queer, gay, pansexuelles, transgenres, bi, polyamoureuses, ou quelque part entre tout ça. […]

Greaves [le co-fondateur du TS] est surpris que je trouve cela, et bien, surprenant. « Ce n’est pas grave, me lance-t-il. Nous n’avons pas de séparation ou de définition strictes de nos membres gay, de nos membres trans ou de qui que ce soit d’autre ». Bien qu’il n’ait pas d’effectif exact des membres LGBTQ, Greaves déclare qu’il ne serait pas surpris si plus de la moitié s’identifiait comme tel (une estimation conforme à mon expérience dans le chapitre de LA). L’organisation dans son ensemble est une plate-forme permettant aux membres LGBTQ de célébrer leur identité. »

Malgré l’hostilité marquée entre l’Église de Satan et le Temple Satanique, une membre transgenre de la première y a souligné dans un article un peu plus ancien, intitulé « Satan loves queers », l’existence d’un phénomène comparable d’inclusion.

Enfin, le chercheur James R. Lewis, dans l’ouvrage à six mains The Invention of Satanism (OUP, 2015) conclut de l’analyse de trois enquêtes auprès du milieu satanique que le taux de membres qui s’identifient comme L, G, B ou T est significativement plus élevé que dans des religions mieux établies.

Si on prend en considération des religions distinctes du satanisme, mais qui sont souvent perçues par l’Église catholique comme en étant proche;

Le chercheur Ethan Doyle White souligne dans Wicca: History, Belief, and Community in Modern Pagan Witchcraft (Sussex Academic Press, 2016) que malgré le caractère très hétéronormatif de sa théologie et l’homophobie manifeste de certains de ses pionniers (en particulier Gérald Gardner), la Wicca a été investie dès les années 1970 par des militants LGBT (et aussi féministes) désireux d’y trouver/construire une spiritualité ^lus accueillante pour leurs personnes et leurs identités  que les églises chrétiennes.

Le grand spécialiste du culte de Santa Muerte, qui est pourtant plus proche en bien des points du catholicisme, R. Andrew Chesnut, note aussi bien dans son livre Devoted to Death: Santa Muerte, The Skeleton Saint (OUP, 2012) que dans divers entretiens que cette religion, dont la croissance est actuellement extrêmement importante, accueille de nombreuses personnes qui se sentent en marge de l’Église catholique, dont beaucoup de L, G, B ou T.

Ce que j’ai appelé ailleurs « la contradiction entre l’universalisme intransigeant de la morale chrétienne dominante et son manque patent d’universalité » conduit précisément de nombreux chrétiens ou anciens chrétiens, dont son enseignement dit clairement que certains aspects de leur identité et de leur histoire ne sont pas en harmonie pas avec ce qu’elle leur demande, à choisir d’assumer pleinement, religieusement, leur marginalisation et leur altérité, et de construire (ou du moins essayer de construire) à partir d’elles une religiosité alternative. Pour retrouver, en dehors de leur Église d’origine, une relation pleine au monde, à autrui et à elles-mêmes dont ses injonctions les avaient coupées.

Ce qui me frappe le plus dans cette vidéo, en fait, c’est à quel point elle touche involontairement du doigt cette réalité, et sa capacité à suggérer, contre les intentions de son auteur, comment le diable peut devenir un personnage sympathique, et une figure à laquelle on peut s’identifier. En fait, c’est même en un sens une excellente introduction pour comprendre la démarche beaucoup de satanises, en particulier de celles et ceux qui se reconnaissent dans le Temple Satanique ou d’autres organisations similaire. En fait, si un jour le Temple Satanique dispose d’un chapitre officiel en France, et si j’y acquiers une position de responsabilité, je me demande sérieusement si je ne la montrerai pas aux nouveaux membres, à des fins de formation.

Je ne me fais par contre pas d’illusions sur la très faible capacité de ce billet à convaincre mes lecteurs catholiques, ceux en tout cas qui on besoin d’être convaincus (d’autres ont au contraire bien perçu le problème). Et c’est bien dommage à mon avis. Car quelle que soit la capacité de beaucoup de catholiques, clercs et laïcs, à se persuader qu’il n’y a pas de problème de fond dans la doctrine de l’Église et à réduire les résistances qu’elle rencontre aux conséquences d’une mauvaise compréhension, d’explications insuffisantes ou d’oppositions idéologiques, quels que soient les appels à la Tradition ou à l’autorité du magistère, quel quel que soient les efforts pour construire une communication bien propre et bien engageante, on ne soumet pas la réalité, mais c’est elle qui nous soumet, pour reprendre une expression entendu dans ma vie professionnelle à propos d’un tout autre sujet. Et la réalité, en l’occurrence, est que l’Église catholique, de même que d’autres communautés chrétiennes, affirme d’autorité et de manière intangible des affirmations contraires à la réalité de la nature de la personne humaine, de sa liberté et de son désir. Et que plutôt que d’entendre la contradiction, elles préfèrent s’enfermer dans le déni et le dogmatisme.

Avec pour conséquence en cours, je le crains et pense, qu’une partie de ces chrétiens, à force de refuser ce que leur renvoient toutes les personnes et toutes les organisations concernées au premier chef non seulement dans leur for interne, mais aussi dans leurs conditions de vie matérielles (droits juridiques, sécurité physique, exposition au jugement d’autrui) et leur combat pour améliorer leur sort, cèdent de plus en plus à la tentation politique de l’autoritarisme et de la violence, pour faire disparaitre de force ces vies contraires à leurs convictions et à leur foi qui refuse de se faire enfermer dans le secret et le silence. S’il y a bien sûr beaucoup d’autres explications à l’élection de Trump en novembre dernier, il me semble que ce n’est pas sans rapport avec l’apport décisif de voix chrétiennes (81% d’évangéliques blancs, 60% de catholiques blancs) dont il a bénéficié.

Le mal le plus dévastateur naît souvent des intentions les meilleures et des conjonctures les plus inattendues, et a tout aussi souvent un étrange lien de parenté avec le bien, ou le désir du bien. Raison pour laquelle, entre autres, je suis en désaccord et avec l’hypothèse du Mal radical, et avec celle du Diable, et avec le récent billet de Luc Ferry sur le sujet.

Toujours est-il que le repli actuel de l’Église catholique, qu’elle partage avec d’autres confessions, sur la pureté de son enseignement moral, la coupe de ses relations avec un nombre important de contemporains et une fraction importante du champ des expériences et des vécus humains, et la déshumanise, la dépersonnalise et la fait devenir « la ruine de l’être personnel » en elle-même comme dans son rapport à ce qui lui est autre.