À la réflexion, le topos du sataniste impersonnel engoncé dans sa robe à capuche noir me paraît avoir voulu suggérer à son origine le caractère impersonnel et anhistorique de celui-ci comme menace métaphysique et fondamentale.
Quoi de moins surprenant dès lors et dans ces termes que toutes ces factions satanistes (dont la mienne), revendiquent la prééminence de leur personnalité et leur histoire pour mériter de symboliser cette capuche et cette robe ?
Dans le satanisme, les symboles ont précédé les définitions, avec à la fois une volonté de référence authentique à ces symboles et d’innovation. Une critique historique, sémantique et philosophique des symboles initiaux me semble plus utile qu’une bataille d’authenticité.
[En vrai , même les satanismes soit disant « traditionnels » et souvent assez récents (1980 au mieux) sont des reconstructions/ déconstructions, (souvent médiocre au demeurant). Assumons la part de création et d’innovation de notre identité sataniste, plutôt que de couper les cheveux en quatre sur ce que serait notre légitimité par rapport à l’image traditionnelle chrétienne du satanisme que nous cherchons, diversement, à subvertir].